Commission accessibilité avec Cap Access

Pouvez-vous vous présenter ? 

Je m’appelle Mathieu Robin. Je suis responsable de la commission Accessibilité Handicap. Cela fait 7 à 8 ans que je suis bénévole au sein de la grande équipe de Terres du Son. J’ai tout d’abord été simple bénévole et c’est lorsque le précédent responsable est parti que j’ai repris la main en tant que responsable de la commission. 

Pouvez-vous nous décrire votre mission et rôle lors du festival ? 

Depuis plusieurs années, nous développons la partie accessibilité de Terres du Son. Notre principale mission est de renseigner les personnes en situation de handicap ou accompagnantes sur leur venue au festival. Cet accompagnement se fait dès lors qu’elles arrivent sur le festival. Par la suite, un dispositif est mis en place comprenant le pass handicap, le coupe-file prioritaire et les plateformes accessibles. Ces plateformes sont des lieux sécurisés. Elles proposent des gilets vibrants et synchronisés avec la musique, ce qui va permettre aux personnes sourdes et malentendantes, par exemple, d’entendre et de percevoir la musique. D’autres outils sont également disponibles pour les personnes en situation de handicap comme des fauteuils roulants. 

Quelles interactions avez-vous avec les personnes en situation de handicap ? 

Pour accueillir les personnes en situation de handicap et leurs accompagnants, une communication est créée bien avant le festival. Un numéro de téléphone dédié est mis en place pour permettre à ces personnes de s’autoriser à venir sur ce festival.
Ce numéro de téléphone appelé “Hot-line » est un numéro dédié aux personnes en situation de handicap : il permet l’accueil et l’accompagnement de ces personnes en toute sécurité sur un festival ou autre lieu culturel. Autrement, la difficulté est telle que lorsque les personnes ne trouvent pas l’information, elles renoncent à aller au festival. Les solutions proposées sont ainsi personnalisées et répondent à chaque problématique et difficulté.

Combien êtes-vous dans l’équipe ? Êtes-vous tous·tes bénévoles ? 

Les bénévoles de la commission sont aussi nombreux·ses grâce à un réseau de connaissances. Nous sommes au nombre de 30 bénévoles pour l’édition 2025. Afin de former tout le monde, nous avons mis en place des rencontres et des échanges. Ces bénévoles pourront ainsi accompagner, écouter et répondre aux difficultés des personnes. L’essentiel de cette commission est aussi la montée en compétences des bénévoles. Comme il est compliqué de former de nouveaux bénévoles pour chaque édition du festival, il est important de les fidéliser. C’est pourquoi, nous avons un groupe Whatsapp qui reste actif tout au long de l’année où l’échange est constant. 

Quelles réflexions avez-vous aujourd’hui à propos des bénévoles en situation de handicap ? 

Nous réfléchissons à l’accueil de jeunes en situation de handicap en tant que bénévoles. En effet, nous accueillons des infrastructures dédiées comme les IME ou les ITEP, mais les jeunes qui ne sont plus dans ces structures dûs à leur âge, ne sont plus encadrés et accompagnés individuellement par des éducateurs spécialisés. La question est donc “Comment travailler avec un jeune qui a des besoins particuliers ?”. Nous mettons petit-à-petit de nouvelles dispositions en place comme le questionnement autour d’un besoin pour une personne qui souhaite travailler en tant que bénévole au sein du festival.

Êtes-vous selon-vous connu du grand public, ou seulement par les personnes concernées par l’accessibilité sur le festival ? 

La Commission Accessibilité est comprise dans les valeurs et l’ADN du festival puisque Terres du Son est extrêmement engagé sur la question de l’accessibilité. Nous répondons aux problématiques et difficultés rencontrées par les festivaliers en situation de handicap. Néanmoins, tout le monde n’y prête pas forcément attention. Les festivalier·es se mettent devant les toilettes prioritaires pour discuter, d’autres vont dans ces mêmes toilettes à 3 ou 4 pour rigoler, mais cela empêche les vrai·es utilisateur·rices de ces toilettes de les utiliser. Effectivement, nous devons sensibiliser le public dit “valide” afin qu’il devienne acteur de la facilité d’accès aux divers dispositifs. 

Y a-t-il des solutions qui ont été mises en place par rapport à ça ? 

L’année dernière et l’année précédente, nous avons réalisé un dispositif de sensibilisation pour les festivalier·es. Cette année, le dispositif évolue d’autant plus : il devient mobile afin d’aller directement à la rencontre des festivalier·es. Nous avons choisi de réaliser des ateliers festifs à propos des problématiques rencontrées et des mises en situation ludiques. Nous allons proposer des quiz et autres animations tout public. 

Où se situe le stand de la commission sur le festival ? 

Le stand de la Commission Accessibilité se trouve dans la prairie du festival. Il permet aux bénévoles formé·es de veiller lors des concerts, notamment tard le soir, à ce qu’iels puissent intervenir en cas de difficulté rencontrée par une personne en situation de handicap. Le stand est également placé de telle sorte à ce que les festivalier·es puissent être sensibilisé·es lors des maraudes réalisées par les bénévoles. 

Quelle est l’association qui s’occupe de la commission accessibilité ? 

C’est l’association Cap Access dont les mots complets de “capable” et “accessibilité” ressortent du nom, qui s’occupe de la commission. C’est très récemment, en 2025, que l’association a été créée. Elle reprend les mêmes missions que les bénévoles font depuis des années sur le festival, mais sous l’œil d’une structure. D’ailleurs, l’association agit également sur d’autres festivals et événements. Ainsi, le travail acharné de quelques mois est désormais réparti sur une année entre formations, sensibilisations, ateliers et accompagnements. 


L’association prend en compte tout type de handicap. Leur objectif est de mettre en place des animations de sensibilisation et d’éveiller l’engagement du grand public qui contribuera à l’inclusion de tous et toutes sur un événement et en dehors.
L’association agit donc sur toute la région Centre-Val-de-Loire. Elle participe également à la sensibilisation des politicien·nes de la région, des organisateur·trices d’événements ou encore des technicien·nes. L’association souhaite faire évoluer les politiques publiques comme la loi 2005 sur le handicap. 

L’équipe sanctuarisée au sein de Cap Access permet à l’association de travailler sur la transmission et la montée en compétences : elle recherche une équipe qui perdure.