Commission Restauration

Pouvez-vous vous présenter ? 

Nous nous appelons Ingrid et Aurélie. Nous sommes les deux responsables de la commission de la restauration festivalier·es. C’est nous qui nous nous occupons de recruter des bénévoles pour cette commission et c’est un travail qui a lieu toute l’année. 

Pouvez-vous nous décrire votre mission et rôle lors du festival ? 

Notre rôle lors du festival en tant que co-responsables est de gérer le bon déroulement des missions des bénévoles sur la Commission Restauration. Les bénévoles ont pour objectif de confectionner les produits, faire la mise en sachet et les vendre au public.
Depuis l’année dernière, nous préparons en amont les recettes, les produits et les commandes pour la restauration. Les années précédentes, c’était un prestataire. Nous devons par ailleurs prévoir les installations adéquates des cuisines sur le site. 

Nous avons également un rôle à tenir après le festival : nous devons gérer les stocks restants et faire des ratios par rapport à la vente des produits.

Quelles interactions avez-vous avec le public ? 

Les stands se situent au cœur de la prairie, entre les deux scènes. Ils sont visibles dès l’entrée, il y a donc une interaction fréquente avec les festivalier·es, dès lors qu’iels prennent quelque chose à manger. C’est l’équipe des ventes qui interagit véritablement avec le public. Les co-responsables doivent organiser le bon roulement des équipes pour que chaque bénévole puisse profiter du festival également. 

Nous partageons tout de même un contact avec les festivalier·es, comme dans chaque commission, puisque la plupart des bénévoles étaient au départ des festivalier·es. 

Combien êtes-vous dans l’équipe ?
Êtes-vous tous·tes bénévoles ? 

Sur le stand, nous sommes au total une centaine de bénévoles restauration sur tout le festival. C’est sûrement la commission la plus conséquente. Les premier·es bénévoles arrivent à 7h pour réceptionner les livraisons des produits frais. Puis un deuxième roulement s’effectue vers 10h, pour confectionner les produits comme les sandwichs et les wraps. Les dernier·es bénévoles sont présent·es jusqu’à 23h le soir. 

Nous partageons par ailleurs les stands avec un prestataire qui prépare des frites. 

Il est important de faire les journées de préparation en amont pour permettre aux bénévoles de faire connaissance avec leur équipe lors de journées spéciales et créer un premier lien. Quant à leur présence, tout dépend ensuite des disponibilités professionnelles de chacun·e. 

Les bénévoles sont des personnes volontaires pour travailler dans une équipe, mais qui ne se connaissent pas à la base. Au fil des années, les bénévoles incitent leur entourage à devenir bénévoles sur le festival. C’est finalement un moment de partage convivial et des journées de bonne humeur. Les horaires et les missions sont adapté·es à chacun·e dans la mesure du possible, et selon leur condition physique. 

Faut-il être cuisinier ou vendeur pour faire partie de la commission ? 

Ce n’est pas parce que c’est de la restauration, qu’il faut à tout prix être chef dans l’âme ! La commission, comme toutes les commissions du festival, s’adapte aux bénévoles. Le seul pré-requis est d’avoir envie de tenter l’expérience et de ne pas avoir peur d’être dans le rush. C’est le retour du public qui fait sentir la satisfaction et la valorisation des bénévoles sur place. 

Proposez-vous des options végétariennes, véganes et sans gluten ?

Nous proposons une carte avec un large choix d’options végétariennes et végans. Nous avons réfléchi à une carte où c’est la viande qui est en supplément, plutôt que la partie végan ou végétarienne. Le fait que la viande soit en supplément permet la réflexion au public, et une démarche pédagogique : coûts plus chers, empreinte carbone plus importante… Le défi est de montrer qu’il est possible de manger un burger végétarien par exemple et que la viande n’est pas forcément nécessaire.
Nous avons essayé de proposer des produits sans gluten, mais cela n’a pas fonctionné. Le plus dur est de trouver des alternatives qui conviennent à chaque recette. 

Pour l’édition 2025, nous proposerons cependant des produits sucrés, mais c’est encore une surprise. 

Quelles alternatives écologiques offrez-vous pour la vaisselle ?

Nous travaillons sur une vaisselle la plus recyclable possible. Nous proposons déjà de l’en-sachable, pour un minimum d’emballage. Nous remplaçons les boîtes par des feuilles, pour éviter les emballages cartonnés. Nous souhaitons proposer le plus écologique des recyclables. 

Comment assurez-vous une offre équilibrée et diversifiée pour tous les goûts ?

Nous proposons une offre équilibrée et diversifiée sur l’ensemble du festival. Chaque stand alimentaire a sa signature culinaire pour convenir à tout le monde. Le wrap végan, par exemple, est assez consistant : il est composé de houmous et de petits légumes cuisinés directement sur place. L’équilibre repose finalement sur un repas complet : notre rôle est d’offrir des produits consistants et satisfaisants pour tous·tes. 

C’est Ingrid qui gère ce stand là en tant que responsable de commission. Les restaurations internes et food-trucks, eux, n’en font pas partie. Les stands restants sont quant à eux des prestataires. 

Afin de proposer une carte alléchante, nous réalisons des “tests” avec l’équipe d’organisation. Iels goûtent les plats et font des retours pour valider ou non les recettes. Une recette validée au cours de l’année, va ensuite être proposée sur le festival. 

C’est ainsi que nous sommes venus à l’idée d’ajouter des produits sucrés, les gens ne mangent pas de frites toute la journée ! 

D’où viennent les produits ? 

Les produits sont les plus locaux possibles. La viande et les légumes viennent d’un producteur local : maraîchers ou éleveurs et produits laitiers de la laiterie de Verneuil.

C’est la conception même des recettes : faire attention à la saisonnalité pour défendre la valeur d’éco-responsabilité. 

Combien de temps nécessite la préparation de toute cette nourriture ? 

Sur la commission, le travail commence en octobre : nous réalisons le bilan de l’année précédente et parlons de la prochaine édition. Entre janvier et mars, chaque tâche est attribuée et fixée. En janvier, c’est également la période de recrutement des équipes de bénévoles. Puis d’avril à mai, c’est le début des recherches pour les commandes et les prestataires pour les éventuels produits spécifiques. Enfin, en juin, c’est la dernière ligne droite, nous réalisons sur ce mois, le schéma de planification : préparation du stand, des cuisines, du planning bénévoles et bien évidemment du démontage.  

Nous incitons les bénévoles à venir plus tôt et à la fin pour le déballage et démontage du stand, c’est un véritable engagement. 

Pour quantifier les commandes en amont, nous nous appuyons sur des statistiques des années précédentes. Nous calculons la quantité des produits par rapport à l’année précédente, en fonction de la cible et des tendances de consommation.
Ingrid a l’œil sur la proportion d’ingrédients à mettre, les bénévoles sont initiés lors du premier jour en général. Les bénévoles doivent veiller aux quantités utilisées de produits, pour qu’il y en ait assez. 

La préparation est donc plutôt longue. Certaines choses sont faites en amont et d’autres, comme les sandwichs, sont faites à la dernière minute : le pain est livré par un prestataire le jour même notamment. 

Comment s’organise la gestion des paiements des festivalier·es ? 

Il y a un principe de banque, installé sur plusieurs points du festival. C’est grâce à la recharge de la carte K7 et de l’application que les festivalier·es gèrent leur argent dématérialisé. Cela permet pour la commission, le suivi et l’historique des ventes de chaque journée. Les bénévoles-vendeurs participent à une formation qui leur permet d’apprendre tout ce système, ainsi cela simplifie les ventes. C’est sécurisant tant pour les bénévoles, que pour les festivalier·es de ne pas avoir d’argent sur elleux. 

Qu’en est-il de l’objectif zéro-déchet de la commission ? 

Au festival, ce n’est pas spécialement le public qui gaspille. Les bénévoles, elleux doivent faire attention au gaspillage alimentaire de sorte à garder certains des produits, dans la limite du possible sur plusieurs jours. Le but est d’en faire profiter à d’autres associations à la suite du festival : les bénévoles doivent anticiper quoi faire des produits s’il y a eu une erreur dans les quantités. Enfin, lors de la semaine de démontage, les produits encore en stock sont consommés à ce moment-là. À titre d’exemple, les wraps fait dans la journée non-vendus sont revendables le lendemain. À l’inverse, ce n’est pas le cas pour les burgers. 

Il y a une certaine stabilité entre les pics de ventes entre les deux gros concerts du soir. Une plus grosse production est faite à ce moment car la plupart des festivalier·es se restaurent entre-deux. L’objectif est d’être sur un calcul de préparation le plus proche possible. Nous nous ajustons par rapport au public. Les réactions sont différentes en fonction des concerts, car la·les tranches d’âge sont différentes. Les bénévoles doivent être en capacité de fournir ou de ralentir la production. 

Un petit mot de la fin ?

Nous avons vraiment hâte de la 20ème édition et de (re)découvrir des bénévoles engagé·es et parfois même mineur·es ou retraité·es qui sont là depuis les premières éditions !