Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Ludovic Evelin, je suis designer de produits numériques, développeur web indépendant et cofondateur de l’agence Sans Format. Mon métier, c’est de concevoir des interfaces web accessibles, éthiques et éco-conçues, en mettant toujours l’humain au centre.
Pour moi, pas de superflu : je cherche le sens, l’utilité, la clarté. L’accessibilité numérique n’est pas un bonus, c’est une base. L’écoconception, c’est une responsabilité.
Je travaille main dans la main avec mes clients, avec une méthode claire, des choix techniques sobres et une attention particulière aux petits détails qui font toute la différence.
Et j’aime transmettre : j’enseigne le design d’interface au Cefim à Tours, et j’accompagne aussi des pros en reconversion vers un numérique plus juste, plus durable, plus inclusif.
Quel est votre rôle dans la conception du site ?
Sur le site FAIRE (et aussi sur le site vitrine du festival Terres du Son), j’ai assuré l’ensemble des étapes de création du site :
- Cadrage & stratégie : définir les objectifs, les besoins, les publics.
- Architecture de l’info : penser les parcours, structurer les contenus.
- Design UI/UX : créer des interfaces à la fois accessibles, agréables et cohérentes avec l’identité du festival.
- Intégration éco-conçue : HTML/CSS/JS léger, conforme aux normes d’accessibilité.
- Développement WordPress : un thème sur mesure, sans surcharge.
- Optimisation : performances, poids des pages, sobriété des scripts.
- Accessibilité : navigation clavier, lecteurs d’écran, contrastes, structure sémantique…
- Suivi : mise en ligne, accompagnement de l’équipe, évolutions à venir.
Pourquoi Terres du Son a-t-il choisi de faire un site éco-conçu ?
Terres du Son, c’est un festival engagé sur les questions écologiques, sociales et inclusives depuis ses débuts. Il était donc naturel que leur site reflète ces valeurs.
Un site web, ça a un impact : il consomme de l’énergie, mobilise des serveurs, génère des émissions. L’enjeu, ici, c’était de réduire cette empreinte, tout en garantissant accessibilité et qualité d’expérience.
C’est un choix cohérent et engagé, dans la continuité de ce que le festival met déjà en œuvre sur le terrain.
Qu’est-ce qui différencie ce site d’un autre ?
Il a été conçu dès le départ pour être utile, sobre, accessible.
- Il est plus rapide, même avec une connexion moyenne.
- Il respecte les standards d’accessibilité, donc utilisable par toutes et tous.
- Il est optimisé : pas de scripts superflus, des images légères, un code propre.
Et surtout, il est aligné avec les valeurs du festival. Il ne fait pas que « communiquer », il incarne une démarche.
En quoi un site éco-conçu peut-il être impactant ?
Il l’est à plusieurs niveaux :
- Environnemental : moins de poids = moins de données = moins de CO₂.
- Expérience utilisateur : plus rapide, plus fluide, plus accessible.
- Symbolique : c’est un signal fort, ça montre qu’on peut créer autrement.
À l’échelle individuelle, ça peut paraître petit. Mais à l’échelle collective, c’est une vraie avancée.
Quelle est la cible de ce site internet ?
Le site FAIRE s’adresse à toutes celles et ceux qui veulent aller plus loin que le festival.
C’est pour les festivalier·es curieux·ses, les partenaires, les assos, les citoyen·nes engagé·es… toutes les personnes qui partagent les valeurs de Terres du Son et veulent comprendre, s’inspirer, agir.
FAIRE, c’est un prolongement vivant du festival : un espace de réflexion, de transmission, de mise en action.
Dans quel but Terres du Son a-t-il créé ce site ? Quel message veut-il faire passer ?
Le site FAIRE a été créé pour donner de la visibilité aux engagements du festival au-delà de l’événement lui-même.
Terres du Son, ce n’est pas seulement trois jours de concerts : c’est un projet qui défend une vision du monde plus durable, inclusive et solidaire. Ce site permet de mettre en lumière toutes les actions concrètes, les partenaires engagé·es, les initiatives inspirantes, et de les rendre accessibles à toutes et tous, toute l’année.
Le message que souhaite faire passer le festival, c’est simple : l’engagement ne s’arrête pas à la scène. Il peut se vivre dans nos choix quotidiens, nos façons de consommer, de se déplacer, de produire du numérique ou d’organiser des événements.
FAIRE, c’est une invitation à comprendre, à expérimenter, et surtout… à passer à l’action.
Sur l’accessibilité numérique des sites du festival, pouvez-vous en dire plus ?
C’est un aspect souvent invisible… mais fondamental.
Sur les deux sites (FAIRE et le site vitrine), j’ai mis en place tout ce qui peut faciliter l’usage pour tout le monde :
- structure HTML claire
- navigation clavier fluide
- contrastes lisibles
- images avec textes alternatifs quand c’est nécessaire
- repères accessibles pour les lecteurs d’écran
- code léger, adapté aux connexions faibles
Mais l’accessibilité, c’est un défi constant, surtout dans un cadre comme Terres du Son : chaque année, on repart d’une nouvelle direction artistique, inspirée de l’affiche de l’édition, avec ses propres couleurs, typos, ambiance.
Ces éléments sont pensés par un·e graphiste, et il est essentiel de les respecter pour garantir une cohérence visuelle forte.
Mon rôle, ensuite, c’est de traduire cette direction artistique dans un cadre numérique accessible, même quand les contrastes sont faibles ou que les typographies ne sont pas optimisées par défaut.
C’est un vrai travail d’équilibriste : rester fidèle à la création graphique tout en garantissant une navigation fluide et inclusive pour tout le monde.
Et bien sûr, je ne maîtrise pas tous les supports. Certains contenus viennent d’autres équipes, d’autres outils. C’est pour ça que je parle souvent de démarche collective.
Je suis parfois tatillon… l’équipe de communication vous le confirmera. Mais chaque détail compte : une couleur, un bouton, une structure mal pensée peut devenir un mur infranchissable pour une partie des utilisateur·ices.
L’accessibilité numérique, au-delà des obligations légales, c’est un engagement pour un web inclusif, qui reflète ce que nous avons de meilleur : notre capacité à penser aux autres, à comprendre leurs besoins, et à agir en conséquence.
Le mot de la fin ?
Merci à celles et ceux qui prendront le temps de découvrir ce site un peu à part. Il prouve qu’on peut faire du numérique autrement : plus sobre, plus inclusif, plus aligné avec nos valeurs.
Et si ça donne envie à d’autres de FAIRE… alors c’est gagné !